Attelles neuves : 178 millions d’euros dépensés chaque année par la Sécurité sociale

Combien coûtent les attelles neuves à la Sécurité sociale ?

Introduction

Les attelles médicales sont prescrites chaque jour en France pour immobiliser un membre, soulager une blessure ou accompagner une rééducation. Si leur utilité médicale est indéniable, leur coût pèse lourd sur le budget de l’Assurance Maladie. En 2024, plus de 4,8 millions d’attelles ont été remboursées en France, représentant une dépense totale de 275 millions d’euros, dont près de 178 millions directement à la charge de la Sécurité sociale.

Mais derrière ces chiffres globaux, quels sont les types d’attelles les plus prescrits ? Et comment expliquer de telles dépenses récurrentes pour des dispositifs souvent utilisés quelques semaines seulement ?

 

Quels types d’attelles sont les plus utilisées ?

En analysant les volumes, certaines catégories dominent :

  • Attelles de cheville : largement prescrites en raison des entorses, très fréquentes dans la population active et sportive.

  • Attelles de poignet et de main : utilisées après fractures, traumatismes ou syndromes du canal carpien, elles représentent également une part importante.

  • Attelles de genou : bien que plus coûteuses (jusqu’à 150 €), elles sont très fréquentes en orthopédie et en traumatologie sportive.

  • Autres attelles spécialisées (épaule, pouce, doigts) : volumes plus faibles, mais prix unitaires parfois plus élevés.

Ainsi, les attelles de cheville, de poignet et de genou concentrent la majorité des prescriptions, expliquant le volume global très élevé observé chaque année. Ce sont également ces dispositifs que nous choisissons de reprendre et de reconditionner : découvrez la liste complète sur notre page quels types d’attelles nous reprenons.

 

Un coût récurrent pour la Sécurité sociale

Ces dispositifs sont généralement portés quelques semaines à quelques mois, avant d’être stockés ou jetés. Pourtant, chaque année, la Sécurité sociale rembourse des millions d’unités neuves.

Ce système engendre :

  • Un coût massif : 178 M€ remboursés en 2024 rien que pour les attelles.

  • Un gaspillage potentiel : la plupart des attelles restent en bon état après usage.

 

Et si l’on reconditionnait les attelles ?

L’alternative existe : plutôt que de systématiquement financer du neuf, une filière de collecte, reconditionnement et revalorisation permettrait de remettre en circulation une partie des attelles.

👉 Exemple chiffré :

  • Si seulement 10 % des attelles (≈ 480 000 unités) étaient reconditionnées, cela représenterait près de 7,2 millions d’euros d’économies annuelles pour la Sécurité sociale.

  • Au-delà de l’économie, ce modèle limiterait la production de déchets médicaux et réduirait l’empreinte carbone du secteur.

 

Conclusion

En 2024, le coût des attelles neuves s’est élevé à 275 M€, dont 178 M€ remboursés par la Sécurité sociale. Les attelles de cheville, de poignet et de genou représentent la majorité des prescriptions, confirmant l’importance de ces dispositifs médicaux dans le quotidien des patients.

Mais cette dépense croissante soulève un paradoxe : des millions d’attelles, coûteuses et rapidement inutilisées, dorment ensuite dans les placards. La mise en place d’une filière d’attelles reconditionnées et revalorisées apparaît comme une réponse concrète, à la fois économique, écologique et sociale.